La Révolution EpiGénétique

J'avais envie de m'arrêter sur ce livre, car le sujet me parle à un point que tu n'imagines pas !

Mes problèmes de santé m'ont amenée à me questionner sérieusement sur le sujet, mon attrait pour les sciences n'a fait que renforcer mon intéret.

L'épigénétique, c'est ce qui est "au-dessus" de la génétique.

Tu le sais, quand tu es grosse, les médecins te disent "Mais si vous avez au moins un de vos deux parents obèses, vous n'arriverez JAMAIS à maigrir durablement".

Quand tu fais une dépression, les médecins te disent " Mais si vous avez un ascendant dépressif, vos risques de récidive sont ENOOOORMES".

Nos bons vieux gènes hérités de nos "chers" ancêtres feraient la loi dans nos vies.

L'aspect environnemental, jusqu'à il y a peu, n'avait à priori qu'un poids tout relatif.

Dieu Merci, nos scientifiques sont passés par là et l'EpiGénétique, a balayé ces inepties d'un revers de la main.

Certes, les fragilités sont là MAIS NOUS AVONS LE POUVOIR DE DIRE STOP.

Si un évènement traumatisant vécu par un ancêtre peut effectivement s'inscrire dans les gènes des descendants et se déclarer via différentes pathologies - je parle bien de science et pas de psycho-généalogie ! La fidélité familiale est encore un autre sujet -,  les choix de vie que feront ces descendants pourront "étouffer" dans leur ADN cet évènement traumatique.

Et c'est le message positif de ce livre.

Certes, la marche est haute mais rien n'est joué !

Et si je vous en parle, c'est vraiment parce que je me sens légitime à aborder ce sujet.

Sans m'étaler plus qu'il n'en faut sur ma vie personnelle, tu sais que je souffre de problèmes de santé divers et variés qui m'empoisonnent la vie.

Bon nombre de ces problèmes sont également présents dans ma famille me laissant penser que je n'avais aucune prise dessus.

La fatalité quoi !

Les premières années, résignée, j'ai boulotté des anti-douleurs voire de la m.o.rph.i.ne persuadée de devoir subir.

Mais comme le statut de victime convient peu à ma personnalité, j'ai vite décidé qu'il y avait sans doute un autre "chemin".

J'ai beaucoup lu sur les maladies inflammatoires et j'ai choisi d'explorer une première piste : l'alimentation.

Index glycémiques bas, pas d'aliments industriels, beaucoup de légumes, pas trop de protéines animales, peu voire pas de sucres raffinés, ...

J'ai choisi d'abord cette voie parce que malgré ce que mon obésité pourrait laisser penser, mon alimentation est à la base plutôt saine - merci à mon foie et mon absence de vésicule qui me font exécrer les trucs trop gras et l'alcool et merci à mon peu d'appétance pour le sucre !  - et donc le chemin n'était pas trop ardu !

Une fois que cette piste est devenue une routine, j'ai attaqué le noeud du problème : le stress.

Angoissée, toujours dans l'anticipation, je ne me laissais jamais de répis.

Seule l'activité physique, à "ma mesure", me permettait de souffler un peu et ça depuis bien avant ma maladie.

Rien d'extraordinaire : de la marche et de la natation.

Comment agir VRAIMENT sur le stress ?

J'ai essayé bien des pistes avant de m'arrêter sur celles qui me convenaient vraiment et dont j'étais capable de faire une routine : le yoga, la méditation et la cohérence cardiaque.

Je pratique au moins 4 matins par semaine 20 à 25 minutes de Yoga depuis un an.

Le bénéfice est considérable, c'est bien pour ça que je continue sans être lassée !

Je ressens les bienfaits sur mes articulations, ma respiration et ma masse musculaire a augmenté, mes muscles profonds se sont développés et si je n'ai pas maigrir en poids ma silhouette est moins "massive".

La cohérence cardiaque m'a permis d'améliorer ma tension artérielle et ça n'est pas négligeable quand l'hypertension est très présente dans votre famille.

Je réserve la méditation aux périodes de "moins bien", j'en ressens alors naturellement le besoin.

Au quotidien, je fais mon yoga en conscience, enfin le maximum de choses en conscience, c'est déjà du boulot !

J'ai également fait 4 séances d'EMDR pour lâcher les peurs trop ancrées en moi et qui me bouffaient la vie.

J'ai écrit aussi.

D'abord tous les jours dans un carnet - tout ce qui me passait par l'esprit mais aussi les belles choses d'une journée-, puis publiquement sur ce blog par bribes.

Les premiers jours voire les premières semaines ont été laborieux, la peur d'en dire trop, que les choses soient inscrites définitivement et visibles aux yeux de tous était tétanisante !

Puis la routine s'installe et au bout d'un mois, la nécessité absolue d'écrire, ne serait-ce que quelques lignes par jour.

En me relisant, je me dis que ça semble vraiment facile.

Mais non Bordel, j'en ai chié !!!

Ce cheminement a été laborieux, je me suis beaucoup torturée l'esprit pour avancer.

J'ai essayé beaucoup de choses qui ne me convenaient pas - psychothérapie, AD, médecine chinoise -.

Ou peut-être n'était-ce pas le "bon moment" ?

Finalement, c'est plus "confortable" de rester dans la "voie" tracée par nos gènes ...

On connait ses douleurs, ses souffrances, on vit avec depuis si longtemps que ce sont nos "amies", comment s'imaginer sans ?

Tenter une autre voie, c'est s'exposer à l'inconnu qui fera peut-être encore plus mal ?

Le "jeu" en vaut-il la chandelle ?

Je ne juge pas ceux qui font le choix de la "sécurité", je dis juste que vouloir en sortir c'est un travail de longue haleine.

Si tu n'es pas coureur de fond, ça risque de te paraître interminable, voire sans issue.

Mon caractère "cochon croisé mulet" m'a pour le coup été très utile !

Je ne vaux pas plus que celui qui subit, je dis juste que j'ai eu un mérite de dingue à essayer de m'en extraire.

Un bilan de compétence m'a aussi ENORMEMENT apportée, il est arrivé au bon moment.

Ce n'est pas faute d'avoir été "reconnue" à maintes reprises par mes ami.e.s mais le sentiment qu'ils voulaient être sympa avec moi a toujours prédominé.

Entendre et voir écrit noir sur blanc par une "étrangère" la liste de mes compétences, mes qualités et mes dons m'a permis de les accepter enfin.

J'ai éloigné un peu ce foutu syndrome de l'imposteur, un pas après l'autre, un jour il ne sera plus qu'un lointain souvenir !

Avec le recul, ce travail - alimentation, gestion du stress et  activité sportive - a abouti a deux choses.

D'abord, j'ai trouvé ma place, moi qui depuis toute petite ai le sentiment d'être un extraterrestre.

Je sais qui je suis et je sais exactement ce que je veux et ne veux pas.

Finalement, dans tout ça, l'idée de fond c'est de prendre soin de soi, de devenir LA personne la plus importante de sa vie.

D'arrêter de donner la priorité aux autres, se donner de l'importance, pour petit à petit s'aimer et s'estimer.

Et curieusement se rendre compte qu'en trouvant sa place, on laisse finalement plus de place aux autres.

J'ai enfin accepté que créer soit aussi vital pour moi que respirer, que ce n'est pas juste un paliatif pour supporter mon état de santé, que c'était bien inscrit en moi depuis toujours mais étouffé par un environnement qui jugeait l'art subversif.

J'ai également accepté ce besoin viscéral d'aider les autres, mais en me protégeant mieux !

Et si les 2, créer et aider les autres étaient compatibles ?...

Réfléchir à cette piste.

Mais sans pression ni peur de l'échec.

Et si ça en restait au stade larvaire, si je ne me sentais pas capable de sauter le pas, si ça n'était pas compatible avec mon état de santé, ça ne serait pas grave.

De là, a découlé un autre changement.

Mon entourage et la vision que j'en avais.

C'est terriblement usant de ne JAMAIS  se sentir digne de l'amour qu'on vous porte - rapport à l'estime de soi toussa toussa -...

Mais pourquoi ces personnes veulent-elles êtres mes ami.e.s, je suis tellement insignifiante.

Aujourd'hui ces pensées m'ont quittée, je suis moins intransigeante dans mon rapport aux autres et je choisis ceux qui m'entourent.

Et je n'ai jamais été autant entourée ni respectée ...

Je ne suis plus méfiante, je donne toujours sa chance "au produit" mais je fais vite du ménage quand mon instinct me dit "attention" !

Et cet instinct qui est MA FORCE, je l'écoute dès qu'il se manifeste, je fonctionne un peu comme un animal, et je l'accepte.

Je ne ressens plus le besoin de rentrer dans la norme - c'était l'extra terrestre qui parlait ! -, je suis comme je suis.

Et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir ce que recommande en synthèse ce livre pour se "débarrasser" de l'emprise de gènes trop encombrants :

1# la nutrition

2# l'exercice physique

3# le management du stress

4# le plaisir de faire ce que l'on fait

5# l'harmonie du réseau social autour de soi

J'ai compris qu'instinctivement j'avais su me "réparer" seule en trouvant les "outils" qui me convenaient.

Et c'est vraiment une grande fierté.

Alors, tout n'est pas réparé, loin de là, je suis du moins physiquement définitivement toute "cassée" !

Les douleurs, les dégâts occasionnés par ma maladie restent présents.

Quand au sur-poids, il reste ma bête noire, mais je ne doute pas de trouver la solution un jour, elle sera forcément la résultante de ce vaste "chantier" que j'ai entrepris empiriquement.

Finalement, ce livre n'était encore qu'un prétexte pour parler de moi !

Nombriliste ? Egocentrique ?

Non, vraiment pas !

Tout ça pour dire que c'est possible. 

Même si d'instinct on a envie de dire que ce sont juste de belles paroles, non je vous assure que ça fonctionne, c'est du boulot, MAIS il faut VRAIMENT avoir envie de changer ...

Et le changement, ça fait à juste titre très peur, parfois consciemment mais souvent inconsciemment.

Souvent on imagine faire tout ce qu'il faut pour changer mais en réalité, on se saborde parce qu'on a trop peur de ce que ce changement peut signifier ...

Mais le changement, celui dont je parle, il est d'abord intérieur.

Il ne nécessite pas forcément de quitter son mec, son job, dire merde à tout !

Evidemment si ton mec est un gros con et que tu fais un travail qui te fait chier, ça sera évidemment salvateur.

Mais si ta vie ne te convient pas, peut-être est-ce parce que tu dois avant tout remettre les choses en perceptive et entamer un travail personnel pour trouver ta place sans forcément foutre le bordel dans celle des autres - sauf dans celle des gros cons on est bien d'accord !!! - !

Je déteste les donneurs de leçon.

Les "C'est pourtant facile, il suffit de faire comme ça" ...

Alors, ne prends pas ce post pour ce qu'il n'est pas.

Ce livre m'a permis de réaliser que mon cheminement personnel - terriblement laborieux !! - allait instinctivement vers le "juste" chemin - qui est encore long malgré tout ! - et s'il peut être une piste pour te tenir la main et bien ça me ferait très plaisir !.

Comments

[TitSab]

Bonjour

Ta personnalité c'est génétique aussi ! Tenace, tu relativises, chapeau Mme.

J'en connais tant qui se plaigne pour un P de travers. Bravo et garde cet humour.

[Vivi]

Quel courage et tu nous donnes une belle leçon de vie.

Je ne sais pas ton âge mais je pense qu'avec les années, les galères sont des apprentissages et si les leçons tirées sont positives, alors là, on peut dire qu'on a fait des pas de géants. Moi, j'ai beaucoup avancé dans la spiritualité et ça m'aide beaucoup.

Je t'envoie des pensées positives.

[amazingironwoman]

Très intéressant. Merci beaucoup de ton retour ♥

[rachel17]

En gros, il faut essayer de ne pas les reveiller.....mais bon la pression de la surpopulation va se faire sentir de plus en plus...

mais bon courage pour la suite.....

[ovar]

je t'aime ma bichette et je suis fière de compter parmi tes amies .

Tu es un exemple pour moi,ta ténacité,ta joie,tes multiples talents...