Aller à contre courant, mais dans les règles - de l'art -

17 septembre 2020

Aller à contre courant, mais dans les règles - de l'art -

Début 2020, j'avais très envie de réunir les copines.

Celles du Gang de Cuisine que j'administre avec des amies et celles des Tricofils.

Tu me connais maintenant, c'est un peu mon truc, les rencontres !

Rien de plus enrichissant que l'autre, ses différences nous ouvrent l'esprit et les points qui nous sont communs nous rassurent sur nous-même.

Puis le virus est passé par là.

Plutôt de nature prudente et personne à risque, je me suis beaucoup questionnée pendant le confinement.

Et puis, zut flûte crotte, j'ai décidé en accord avec moi-même - finalement c'est le plus important ! - que je ne m'empêcherai pas de vivre, qu'il n'était pas question que j'attende le départ du virus – peut-être jamais - pour reprendre une vie normale.

Que la vie c'est MAINTENANT et que ce n'est pas en m'affligeant des informations dramatiques quotidiennes que ça allait changer la face du monde.

Et puis je me suis dit qu'un été riche en bons moments, ferait plus facilement passer la pilule d'un potentiel reconfinement...

Certes, j'ai nettement moins de risque d'être malade en restant enfermée chez moi sans voir personne, et encore pas certaine avec un mari qui travaille à Arles – commune qui a joyeusement réuni 4 000 aficionados dans les arènes pour une corrida - et une colocataire qui sort beaucoup et rencontre « trouze mille » gens au quotidien !

Bref, on a qu'une vie, DONC j'ai organisé de joyeux événements cet l'été avec évidemment un respect, le plus possible, des mesures d'hygiène, même si, ne nous leurrons pas, c'est extrêmement difficile d'être parfaitement au point.

Nous n'étions jamais plus de 10, pas seulement par respect des consignes, mais surtout parce que le monde appelle la bêtise si je puis dire : plus on est nombreux, plus on a tendance à dériver.

Le premier événement réunissait des amatrices de cuisine.

Pas de photos, si ce n'est du présent que j'ai concocté pour nous laisser un souvenir de ce moment très heureux.

La Craft Robo a repris du service !

Le sac fourre tout est toujours une bonne idée !

#totebagisalwaysagoodidea

Bon, ok, je ne prenais pas un risque considérable : je connaissais par cœur le lieu, notre hôtesse et les participantes, aucun risque de dérapage, ça ne pouvait être que du bonheur !

Et la journée a vraiment été parfaite.

Nous avions toutes cuisiné quelque chose, je te rappelle que je réunissais des amatrices éclairées de cuisine - voire une pro mais chuuuut -, donc nous nous sommes régalées gustativement parlant mais pas que !

Se retrouver après ce confinement qui avait laissé certaines seules pendant 2 mois nous a fait un bien fou !

Mais pour le deuxième évènement, je mettais un peu en jeu ma réputation d'organisatrice !!!

Un lieu tout neuf et des participantes qui allaient passer 3 jours ensemble dans un gîte alors qu'au mieux, elles se côtoyaient une fois par mois pendant 4 heures depuis quelques mois au sein des Tricofils !

Mais mon optimisme naturel a balayé mes craintes, ces 3 jours ont été totalement dépaysants et l'envie de recommencer reste très présente !!!

Nous nous sommes réunies à La Petite Auberge, à Bédouès en Lozère, près de Florac.

Jolie maison d'hôtes toute « neuve » tenue par Clémentine.

J'avais visité les lieux en Mai, alors en plein travaux.

Mais j'ai une bonne capacité à me projeter et je savais que nous y serions bien !

J'ai été bluffée par cette toute jeune entrepreneuse qui mène avec brio ce beau projet.

Malgré son jeune âge Clémentine a une vision très claire de là où elle veut aller, je trouve ça fabuleux et j'avais très envie de partager ces bonnes ondes avec les copines !

La maison longe le Tarn, idéal pour les pêcheurs et les baigneurs.

J'y ai nagé en compagnie d'Hélène, pendant que les copines tricotaient au bord.

Nous sommes arrivées le vendredi soir , nous avions demandé à Clémentine de nous préparer le repas.

Nous nous sommes régalées, installées dans une magnifique pièce de vie.

Nous avons également pris un repas à la Cabane à Saint Julien d'Arpaon, qui se trouve sur le chemin de Stevenson - GR 70 -.

Emma – la maman de Clémentine – nous y a fait son incontournable tarte aux pommes !

Nous avons cuisiné, baladé, tricoté, profité de chaque instant en mode slow life !

Nous avons dévalisé la charmante mercière de Florac, Bobines, Pelotes & Cie.

Nous avons mangé des truites à peine sorties du lac, merci à notre pécheur attitré, Monsieur Cilou !

J'ai offert à chacune un pochon tricot pour se souvenir de ce chouette moment !

Bref, un we hors du temps, avec des personnes qui se sont découvertes sur le même diapason.

Je ne regrette pas un seul instant d'avoir fait ce choix, mûrement réfléchi, il m'a apportée de la joie et pas qu'à moi il me semble !

C'est dingue, en écrivant ces mots, je me sens presque une inconsciente, grande délinquante !

Alors que nous avons toujours été extrêmement vigilantes.

C'est pour cette raison que je voulais partager cette expérience.

Certes, surtout pour valoriser le travail de Clémentine – mais je crois qu'elle n'a besoin de personne, elle a déjà beaucoup de succès !!!! - mais aussi pour témoigner que l'on peut continuer à vivre pleinement si l'on sait être responsable.

Je vois beaucoup de personnes qui se refusent à sortir, à côtoyer leurs amis.

Pour moi, c'est mourir à petit feu.

Ce n'est certes pas le virus qui les tuera, mais un sentiment de solitude qui peut mener à la dépression ou pire.

Les bons moments partagés nous donnent du baume au coeur, ils améliorent notre système immunitaire, c'est vraiment nécessaire pour essayer de s'armer au mieux contre le virus !

Alors, VIVONS !

Raisonnablement, mais vivons - mais de préférence pas dans une arêne avec 4000 personnes ... - !

Et longue vie à La Petite Auberge !!!

Par contre, les gars, laissez nous une date pour 2021, que les Tricofils puissent à nouveau vivre un joli moment !!!