L'hiver dernier, j'ai croisé Ninon, sur les épaules de Nathalie, lors d'une de nos soirées Tricofils. J'ai immédiatement craqué pour ce manteau de Chez Machine : Le col large pour se protéger du Mistral, l'empiècement du devant dans lesquelles les poches sont insérées, en inconditionnelle des poches utiles et pratiques - ce qui n'est pas toujours le cas selon les ouvrages ! -, j'étais aux anges !

Manque de bol, Chez Machine arrêtait son activité lorsque je me suis mise en chasse du patron, qui n'étais déjà plus sur le site. Alors, j'ai fait ce que je ne fais jamais par respect pour les créatrices, je me suis fait prêter le patron.

Je ne le fais tellement pas, ça m'a tellement posée problème que j'ai mis un temps fou à me mettre à l'ouvrage !

Et puis, c'était un tel coup de coeur, que je n'ai pas du tout "réfléchi" à sa confection, résultat j'ai pris un lainage chez Les Coupons de Saint Pierre qui me plaisait beaucoup avec ses immenses carreaux,mais absolument pas adapté à ce manteau à empiècement !

Pour la doublure, j'avais en stock un tissu moutarde en polyester de belle tenue, trouvé en 2019 à Colmar, chez Toto Tissus. Tu l'auras remarqué, je suis très moutarde en hiver pour ensoleiller les journées sombres ! Je te conseille vivement ce magasin si tes pas te mènent à Colmar, outre la ville qui est magnifique, la boutique est très lumineuse, très riche de matières et l'on y est très bien accueillie !

Donc, je me suis enfin mise à l'ouvrage fin décembre et lorsque j'ai positionné mes pièces sur le lainage, j'ai compris que ces carreaux étaient tout sauf une bonne idée ! Mais je n'avais rien d'autre en stock et j'avais assez reculé la confection de Ninon, alors je me suis lancée.

J'ai une réticence à faire des manteaux, je ne sais pas d'où elle me vient, mais à chaque manteau cousu, je sue sang et eau, le précédent, cousu en duo avec Séverine a été un moment d'anthologie !

Le choix de la taille a été problèmatique. J'aime les manteaux où l'on est pas "engoncé", où l'on peut garder sa liberté de mouvement. J'ai de gros bras que je ne veux pas voir ressembler à des saucissons. Alors pour toutes ses raisons, une fois mes mesures prises, j'ai choisi la plus grande taille, sauf erreur, un 50. Mauvaise idée !

Habituellement, je réajuste tous mes ouvrages à ma taille, mais là pour un manteau, j'avoue je me suis dit que ça passerait crème. Erreur fatale, j'ai une carrure relativement étroite pour ma taille et il est donc bien trop grand au niveau des épaules et ça se voit clairement sur les photos. Si j'étais courageuse, je reprendrais la carrure, mais défaire la doublure et retailler l'emmanchure au risque qu'elles soient trop grandes pour les manches actuelles, je suis pourtant joueuse, mais là, non ! Du moins, pas pour le moment ! Ceci dit, plus je regarder ces photos, plus je me dis qu'il faut absolument que je revois ça !

Avec ses rayures - avec l'empiècement, les gros carreaux ne sont plus ! -, le pouvoir clownesque ou petit bonhomme Michelin de ce manteau est flagrant. C'est malgré tout, "moins pire" que ce que je craignais !

Pour les boutons, j'ai trouvé mon bonheur à la Mercerie de Villeneuve les Avignon, chez Emilie.

J'ai été super ambitieuse avec 8 boutons, je mets 2 heures à boutonner mon manteau et autant à le déboutonner, autant te dire que je ne mets pas ce manteau quand j'ai une visite chez le médecin ou le kiné ! Et comme c'est relativement fréquent, la fenêtre de tir pour porter Ninon est un peu réduite !

Note à moi-même, si je le faisais à nouveau, 2 boutons suffiraient !!!

Et encorte, j'ai bien failli en mettre 10, parce que je trouve que lorsque le col est fermé, comme sur cette première photo, le haut fait un peu "vide" !

Mon addiction aux poches est totalement satisfaite avec Ninon, elles sont accessibles, confortables et bien grandes ! J'ai choisi d'utiliser la doublure pour faire les manches, toujours pour mettre de la couleur dans mon hiver, mais le lainage les aurait rendues plus chaudes.

Pour les photos, j'ai fait un revers aux manches, mais avec le mistral, "dans la vraie vie", plus de revers pour éviter que le vent ne s'engouffre !

Les 2 heures de boutonnage du manteau !!!

Bref, semi ratage, puisqu'il est tout à fait portable, reste à trouver la motivation pour retailler la carrure !

J'ai cousu NINON !

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